samedi 3 mars 2012

Saint-Julien-du-Sault - 3 coupoles - Daladier, Delekta

Saint-Julien-du-Saut - Trois coupoles
Architectes : Jean Daladier, Henri Delekta, Joseph Nicolas.
Construction: 1971


Article tiré de "Connaissance des Arts" mars 1971 - textes: Robert-Jean Vinson.

A Saint-Julien-du-Saut à 110 km de Paris, au milieu d'une clairière, la maison posée sur l'herbe se compose de coupoles, unités d' « espace continu » qui permettent une grande souplesse de construction.




Sans heurts, l’œil englobe l'espace dans une impression de totalité. Le décalage des coupoles permet l'isolement relatif des volumes sans qu'il soit nécessaire de les encloisonner. Le jeu des nervures triangulaires qui forment l'armature de l'ensemble donne la liberté de saisir éclairage et vue en tout lieu choisi pour son orientation et sa situation. Un minimum de points porteurs permet les transparences jusqu'au sol. Cet enveloppement par l'espace concave procure un sentiment sécurisant de confort. Construction de béton blanc sur coffrages normalisés et baies vitrées à double isolation.



Le procédé de construction triangulé se prête à de nombreuses variantes.






La coupole de la salle de séjour repose au sol sur trois points seulement transparence totale sensible de l'extérieur et de l'intérieur; sièges Knoll.





Un jeu de nervures pour ciel de lit dans la chambre, en pleine clairière.





Du salon en loggia, vue totale sur la coupole du séjour; sièges gonflables, sculptures par Takis, éléments plastiques par le sculpteur Jean Degottex.



vendredi 2 mars 2012

Joigny - Maison Sphère - 1973 - Daladier, Delekta

Joigny - Maison Sphère
Architectes: Jean Daladier, Henri Delekta et Joseph Nicolas.

Article tiré de "Connaissance des Arts" aout 1973
photos: Pascal Hinous, textes: Robert-Jean Vinson.

Cette sphère est construite dans une forêt de l'Yonne, véritable lieu d'expérimentation puisque la même équipe y a déjà réalisé, selon un procédé analogue, une maison composée de trois coupoles et s'apprête à en construire une autre dans une clairière voisine.
La structure est une ossature composée de nervures de béton selon le principe de la triangulation connu de longue date et dont les avantages par rapport aux principes traditionnels ne sont plus à démontrer : économie de matière, plus grande rapidité de mise en oeuvre, augmentation de la portée.
Ce dernier point est capital lorsque l'on recherche la « flexibilité » du cloisonnement, bien supérieure ici à celle qu'autorisé la construction en parallélépipèdes rectangles. Les surfaces courbes assurent à l'ensemble une résistance accrue. On comprend donc que la coupole et la sphère conviennent bien à ce mode de construction.


A l'intérieur, des tirants d'acier raidissent l'ossature. On peut aussi y prendre appui pour réaliser rapidement les planchers dont on a besoin. Ici, dans cette sphère de 16 m de diamètre, cent cinquante mètres carrés construits — quatre cent cinquante au maximum sont réalisables. Pour déterminer les volumes habitables, une grande salle de séjour, une salle à manger, un salon, trois chambres, plus salle de bains, cuisine et chaufferie, on a clos par des panneaux étanches, translucides ou transparents, les surfaces triangulaires entre nervures ou construit des murs de plancher à plancher. Trois niveaux différents existent. On a obtenu ainsi à l'intérieur de la sphère des volumes couverts qui en épousent la forme et des terrasses limitées par le jeu transparent des nervures.


La maison sphère telle qu'elle existe actuellement n'est qu'un état parmi des possibilités multiples. Ses créateurs n'ont pas voulu construire un bâtiment figé mais une organisation malléable. Cette logique de la structure, la malléabilité qu'elle autorise, auxquelles s'ajoute la normalisation très poussée des moyens de mise en oeuvre — les coffrages par exemple — sont des atouts appréciables: autant de facteurs capables d'abaisser sensiblement le prix d'une construction. Ces qualités techniques ne sont pourtant pas suffisantes. Cette sphère a d'autres arguments : son espace. Se loger est pour beaucoup un problème. L'espace est rare et si mesuré que le bon usage s'en est un peu perdu. On aménage des espaces habitables en fonction d'un équipement automatique qui, croiton, rendra la vie plus supportable: on se préoccupe d'économiser sur des surfaces, de calculer des cubages, des ventilations, des éclairements mais cherche-t-on vraiment à harmoniser des volumes, à accorder l'habitation à son environnement? En ville, la perception de l'espace intérieur est souvent très limitée, le ciel inexistant. Celui qui construit en est réduit à combler les interstices, à se raccorder à un contexte dont l'historicité, souvent, l'engage à l'anecdote.


En pleine nature, tout est différent. Les éléments naturels reprennent leur valeur. Le trajet journalier du soleil devient une réalité dont on perçoit la continuité : la direction du vent, le sens de la pluie, les changements de la végétation sont des faits si présents que par rapport à eux on doit se déterminer.

Là encore, la forme et la structure de cette sphère se justifient. D'une part, elle s'affirme une. Contre l'espace naturel, elle fait bloc.
Forme protectrice parmi les formes protectrices — on sait que la vie souvent choisit la sphère pour protéger ses germes. Elle fait partie du patrimoine des images sécurisantes instinctives. Placé à l'intérieur de celle-ci comment ne se sentirait-on pas protégé.


D'autre part, depuis l'intérieur, l'oeil a toujours présent la référence des nervures qui rythment, au gré de la lumière, l'espace interne et externe qui ne peuvent s'accorder sans cet intermédiaire tant leur échelle est différente.

Ces passages entre les espaces couverts des pièces, semi-couverts des terrasses, avec les couleurs et les valeurs de l'environnement naturel, sont traités avec une sensibilité remarquable qui donne à l'architecture de cette sphère une dimension musicale. Non seulement le soleil y tient sa partie (« piégé » tout au long de sa course, obligé à des moments choisis de passer à travers des points précis, de se réfléchir, de suivre des trajets préparés) mais la pluie est associée au concert. Cette paroi verticale brutale qui coupe la sphère est orientée plein ouest, face à la pluie, pour mieux la recevoir, pour mieux la percevoir.


Pour qu'en matière d'habitation le procédé se généralise, il est nécessaire qu'il reçoive un début d'industrialisation. Reste à savoir si sphères et coupoles peuvent s'imposer contre les formes traditionnelles. Après tout, leur tradition n'est pas si ancienne. L'espace des grottes de la préhistoire, les tentes nomades, les cases rondes de certaines tribus d'Afrique et d'Australie sont plus proches de l'espace sphérique que du volume rigide du cube ou du parallélépipède.

Une structure aussi souple, capable de proliférer, paraît d'autre part convenir à la cité spatiale évolutive dont rêvent les urbanistes. De tels prototypes qui mettent en avant la recherche des possibilités d'investir l'espace, d'utiliser les éléments naturels, de se situer par rapport à eux biologiquement et psychiquement, permettront à l'industrie de parfaire ses méthodes avec plus de chance d'être acceptée. En multipliant les tentatives de ce genre on pourra expérimenter des modèles et affirmer des principes.

Ceux qui sont en puissance dans cette sphère méritent d'être analysés à tous les niveaux. L'étude doit être féconde. Jean Daladier, Henri Deleckta et Joseph Nicolas travaillent sur deux points liés : — Utiliser des méthodes rapides pour multiplier les expériences — un grillage, par exemple, qu'ils pourraient tailler et modeler directement à l'échelle réelle, armature qu'ils enroberaient ensuite d'un béton étanche léger. Procédés peu onéreux qui donneront à la recherche architecturale le droit à l'erreur.

— Echapper par ce même procédé à l'abstraction exagérée des plans qui ne fait qu'empirer. Ils sont la cause d'expressions plastiques souvent sèches et surtout du manque de compréhension entre les projeteurs et les exécutants de plus en plus spécialisés et isolés. Le but : les réunir dans la réalité, à l'échelle vraie du chantier et les amener à rechercher ensemble la conception et la réalisation de tous les éléments nécessaires.
C'est en partant de la libre formulation de propositions dans l'espace que l'on a le plus de chance de progresser et non à l'inverse, comme trop souvent aujourd'hui, à partir des contraintes imposées abusivement, sinon supposées, par l'industrie. Robert-Jean Vinson

mercredi 29 février 2012

Bruxelles - Restaurant Expo 58 / Pavillon Tuilier - Bontinck

Bruxelles - Restaurant Expo 58, ancien Pavillon du comptoir tuilier de Courtrai pour l'Expo58.
Architecte : G. Bontinck
Construction: 1957

Bruxelles - Restaurant Expo 58, ancien Pavillon du comptoir tuilier de Courtrai pour l'expo58.  Architecte : M. G. Bontinck
carte postale Expo 58.





Bruxelles - Atomium - A. Waterkeyn, A. et J.Polak

Bruxelles - l'Atomium - Expo 58
construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958.
Sa conception revient à l’Ingénieur André Waterkeyn. Les sphères furent quant à elles aménagées par les architectes André et Jean Polak.

Bruxelles - l'Atomium - 1958  construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958.  Sa conception revient à l’Ingénieur André Waterkeyn. Les sphères furent quant à elles aménagées par les architectes André et Jean Polak.

Bruxelles - l'Atomium - 1958  construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958.  Sa conception revient à l’Ingénieur André Waterkeyn. Les sphères furent quant à elles aménagées par les architectes André et Jean Polak.

Bruxelles - l'Atomium - 1958  construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958.  Sa conception revient à l’Ingénieur André Waterkeyn. Les sphères furent quant à elles aménagées par les architectes André et Jean Polak.

Bruxelles - l'Atomium - 1958  construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958.  Sa conception revient à l’Ingénieur André Waterkeyn. Les sphères furent quant à elles aménagées par les architectes André et Jean Polak.

Bruxelles - l'Atomium - 1958  construit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1958.  Sa conception revient à l’Ingénieur André Waterkeyn. Les sphères furent quant à elles aménagées par les architectes André et Jean Polak.
diapo perso Tony. 1964

Bruxelles - Résidence Saint Géry - Paul-Amaury Michel

Bruxelles - Immeuble rue Van Artevelde.
Architecte: Paul-Amaury Michel
Construction: 1955

Bruxelles - Immeuble rue Van Artevelde.  Architecte: Paul-Amaury Michel  Construction: 1955

Bruxelles - Immeuble rue Van Artevelde.  Architecte: Paul-Amaury Michel  Construction: 1955
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